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Je me nomme Alain Rattez, je suis né à Ohain dans le département du Nord, le 10 août 1948 chez mes grands-parents au 10 rue de Saint-Hubert.
J'ai été élu au Conseil municipal de ma commune en juillet 1988.
Puis je suis élu :
- Maire de la commune d’Ohain de mars 1989 à mai 2020.
- Vice-président du GUIDE (Groupement d’Utilité Intercommunal pour le Développement Économique) de 1992 à 2014.
- Président du SICTOM (Syndicat Intercommunal pour la Collecte et le traitement des Ordures Ménagères de 2000 à 2010).
- Vice-président de la CCSA (Communauté de Communes du Sud Avesnois de 2014 à 2020).
Je suis maire honoraire depuis 2020.
Tartes, café, et diplomatie municipale.
Quelques mois après mon élection en 1989, le « comité des anciens » proche de la municipalité précédente battue aux élections municipales organise depuis quelques années un repas pour les anciens de la commune.
Je n'avais pas été convié à cet événement !
Avec mes adjoints , nous n’avons pas pris cela pour une offense,mais comme une occasion de montrer que nous étions là, présents, et désireux de tisser des liens avec nos aînés.
Plutôt que de bouder dans mon bureau, mes adjoints et moi nous décidons de faire une entrée remarquée.
Direction la boulangerie : nous avons acheté plusieurs tartes avec nos sous.
A 16h00 tapantes, nous débarquons à la salle des fêtes, tartes en main pile pour le café.
Avec un effet de surprise garanti notre arrivée a surpris et touché les convives.
Ce geste simple a marqué le début d'une belle collaboration avec le comité des anciens et la présidente.
Pendant des années nous avons travaillé ensemble dans une ambiance chaleureuse et respectueuse.
Comme quoi, parfois, pour créer du lien... il suffit d’une tarte.
Alain Rattez
La genèse de mes mémoires.
Il y a 2 ans et demi, l'idée d'écrire mes mémoires s'est imposée comme une évidence.
Au départ, je pensais me limiter à 4 chapitres retraçant mon enfance, mon engagement associatif, ma vie élective municipale et mes responsabilités intercommunales.
Les circonstances ainsi que la rumeur exprimée de faire table rase du passé m'ont incité à élargir ce projet.
En prolongeant mon récit, au-delà de mes propres actions, j'ai consacré un cinquième chapitre à l'analyse des réalisations de l'équipe municipale en place depuis 2020 et au regard que je porte aujourd’hui sur ma commune.
Chaque matin plusieurs fois par semaine, j'ai repris mes souvenirs, mes carnets, mes documents pour poser les mots justes.
Le 5ème chapitre fut le plus long à rédiger, j'ai voulu être précis, honnête et constructif.
J’y analyse les projets de la municipalité, j’y exprime mon opinion, mais surtout j’explique, j’argumente, et parfois, je propose une autre manière d’aborder les enjeux dans le seul intérêt des Ohainaises et des Qhainais.
Pour ce faire, je me suis entouré de techniciens, de spécialistes, de sources variées afin de ne pas trahir la complexité des dossiers, ni celle des choix.
Mon livre de mémoires est bien plus qu'un simple recueil de souvenirs, il est une passerelle entre les générations, un témoignage que je souhaite léguer à mes petits-enfants pour qu'ils puissent comprendre d'où ils viennent et peut-être s'inspirer de ce chemin parcouru.
A travers ces pages, je partage les moments marquants de mon enfance.
Je vous emmène également dans les coulisses des élections municipales, là où se mêlent convictions, stratégie, espoir et parfois désillusion.
Mon implication dans la vie associative, véritable moteur de mon parcours, y trouve aussi une place centrale car c’est là que j'ai appris l'importance de l'entraide.
Mon parcours électif, tant au niveau communal qu’intercommunal est retracé avec sincérité, mettant en lumière des décisions prises, des obstacles rencontrés mais aussi des réussites qui m'ont marqué.
J’ai aussi un regard rétrospectif, une invitation à réfléchir, à débattre et à comprendre les enjeux qui nous entourent.
Je ne prétends pas détenir la vérité, j'apporte mon point de vue, mes explications et propose une lecture personnelle des événements et des décisions qui ont été prises depuis mon départ de la mairie le 26 mai 2020.
Chères lectrices, chers lecteurs,
Dans mon livre de mémoires je vous invite à découvrir les coulisses d’un parcours riche et profondément humain.
Voici un aperçu des cinq chapitres qui composent"La menthe verte".
Chapitre 1 : Souvenirs d'enfance.
Papa, maman, ma soeur et moi.
Mes premières années ont pris racine dans la commune d’Ohain, ce lieu qui reste à jamais comme ma terre de coeur.
Mes souvenirs d’enfance y sont tendre et riches de souvenirs.
Puis, est venu le déménagement à Condé-sur-l'Escaut, une transition marquante comme un nouveau chapitre à écrire, ce fut une période d'adaptation, de découverte mais toujours avec Ohain niché au fond de moi.
Puis plus tard, c'est à Wignehies que j'ai vécu toute mon adolescence.
Cette commune est devenue ma deuxième commune de cœur, un lieu d'ancrage où j'ai grandi, appris, et forgé mes premières amitiés durables.
Ma soeur et moi âgés de 4 et 7 ans.
La chapelle que je fleurissais avec Henriette (l'épouse de M. Bastient, maire d'Ohain de 1976 à 1988.)
Après mon service militaire, ma vie professionnelle m'a amené à déménager de nombreuses fois au gré des opportunités et des circonstances.
C'est à 30 ans que j'ai retrouvé ma commune de cœur.
Ce retour a marqué un tournant, c'est à partir de ce moment que les 4 premiers chapitres de "La menthe verte" ont pu prendre vie.
Je me souviens, j'avais une dizaine d'années, mes parents habitaient juste en face de la chapelle Sainte Face.
Chaque année, depuis tout petit, je participais à une tradition qui me tenait particulièrement à cœur, je rejoignais Henriette l'épouse de Monsieur Bastien qui allait devenir maire.
Je l'aidais à fleurir la chapelle en vue de la grande procession du 15 août.
30 ans plus tard, quand je suis devenu maire à mon tour, Henriette était toujours là avec la même gentillesse et le même dévouement.
Elle m'a aidé à mettre en place le club des anciens. Chaque semaine des Ohainaises et des Ohainais se retrouvaient autour de jeux de société dans une ambiance chaleureuse et conviviale. C'était une belle façon de prolonger l'esprit de partage qui nous avait réuni tant d'années auparavant.
Les conscrits de la classe 1968.
Je me trouve en troisième position en bas, partant de la droite.
J’avais 18 ans sur cette photo.
C’était la majorité militaire, marquant le début de la responsabilité citoyenne.
Je me souviens de cette sacrée cocarde tricolore que nous arborions fièrement accrochée à notre veste une fois déclaré bon pour le service militaire.
Cette cocarde bleue, blanc et rouge symbolisait notre entrée dans la citoyenneté et notre engagement envers la république.
C’est pour honorer ce souvenir, pour raviver cette flamme de solidarité et de traditions, que j’ai décidé d’organiser la première fête des conscrits en 2019.
Chapitre 2 : Ma vie associative.
Avant d'être élu, j'étais impliqué dans la vie associative, et je n'ai jamais cessé de l’être.
L'engagement associatif a toujours été pour moi une école de la vie et du lien social.
Lorsque j'ai eu l'honneur d'être président du comité des fêtes, j'ai toujours eu à cœur de faire rayonner notre commune à travers des événements fédérateurs et ambitieux.
Parmi les grandes organisations que nous avons mises en place, la fête du taureau, la grande cavalcade franco-belge, le festival de musique Irlandaise ont marqué les esprits par leur ampleur et leur convivialité.
Ces moments de partage ont rassemblé des milliers de personnes, renforçant les liens entre les générations.
Un projet rendu possible grâce à l’engagement local.
Grâce à la mobilisation des organisations locales et à la création du journal l’Écho de la Thiérache, un formidable élan de solidarité a vu le jour.
Les bénévoles de l’association du comité des fêtes, animés par leur passion et leur dévouement, ont joué un rôle essentiel dans la concrétisation d’un rêve longtemps espéré : la construction du court de tennis.
Chapitre 3 : Mon parcours électif communal et les coulisses des campagnes électorales.
J'annonce ma réélection, lors de la proclamation des résultats des élections municipales.
« Être maire, c’est plus qu’un mandat : c'est une mission, une présence, une fidélité".
Pendant 31 ans, j'ai eu l'honneur de servir ma commune en tant que maire.
Ce chapitre retrace les grandes étapes de cette aventure humaine et politique, les projets menés, les défis relevés, et les liens tissés avec les habitants.
Ce que vous pouviez lire dans les colonnes du courrier de Fourmies en mars 2008 après élection de mon 4e mandat :
Alain Rattez repasse dès le premier tour.
" Malgré la présence d’une 2ème liste complète, le groupe d'Alain Rattez, maire sortant, est passé haut la main.
C'est bien de démocratie dont on parle, pourtant cela crispe parfois le visage.
Avant-hier soir au début du dépouillement, celui d'Alain Rattez, maire sortant était tendu.
En effet, à l'instar de différentes communes du canton, la liste du magistrat susnommé était concurrencée, ici par un groupe emmené par Serge William et Philippe Tabary deux figures locales connues pour leur appartenance passée à la majorité Rattez ou pour leur candidatures multiples.
Une diversité inédite pour cette campagne communale qui n'aura pas eu l'effet escompté.
En effet, au fil des heures, le pointage laborieux des bulletins panachés dévoilera une nette poussée électorale pour le groupe d'Alain Rattez qui rafle les 15 places avec 64% des intentions de vote. La prime au maire sortant aura bien fonctionné.
La fréquentation du scrutin également avec 80,30% de participation.
C'est donc tout sourire qu'Alain Rattez prononcera les résultats, face au parterre réuni à la salle des fêtes.
Une proclamation annoncée d'un trait, au point d'omettre le nombre d'inscrits ainsi que les suffrages exprimés.
Après l'angoisse ? L'empressement : "Mon dieu que de passion..." "
Le courrier de Fourmies.
Pendant ces trois décennies, j’ai eu l’honneur de servir ma commune avec passion, détermination et une profonde volonté de proximité.
Ce chapitre vous invite à revivre les moments forts de cet engagement : les projets réalisés, les transformations concrètes, les défis relevés, mais aussi les coulisses souvent méconnues des campagnes électorales qui ont rythmé ce parcours.
Chapitre 4 : Mon parcours électif intercommunal.
"Penser au-delà des frontières communales, c'est penser l'avenir". Alain Rattez.
Mon engagement s'est prolongé à l’échelle intercommunale, d'abord comme vice-président de la communautés de communes du "GUIDE", du syndicat de commune "SICTOM du Bocage" et, à partir de 2014, vice-président de la communautés de communes du "Sud Avesnois."
Ce chapitre explore les enjeux de la coopération territoriale, les projets partagés et les convictions qui m'ont guidé dans cette dimension élargie de l'action publique.
Chapitre 5 : L’après 2020 : une année charnière et mon regard sur la politique municipale actuelle.
L’année 2020 marque la fin de mon engagement politique.
À celles et ceux qui s'interrogent sur la transition municipale, sur mes ressentis personnels concernant la vie politique locale, ou encore sur mon regard porté sur les actions menées depuis mon départ de la mairie.
Quand le silence parle plus fort que les likes.
Les réseaux sociaux ont amené une transparence brutale et leur anonymat parfois toxique ont changé la donne, révélant des vérités et aussi des masques. C’est un peu comme si le like était devenu le minimum vital de l’existence numérique.
On ne parle pas, on ne débat pas, mais on clique pour ne pas disparaître dans le silence du fil de l’actualité.
On trouve différents types de Likeur.
- Les hypocrites qui flattent en public et qui poignardent en privé.
- Les opportunistes qui cherchent à plaire.
- Les sincères qui osent dire ce qu’ils pensent.
- Les fantômes, pas un mot, pas une réaction visible, juste un petit like furtif.
- Les stratèges, ils likent pour se faire remarquer, amorcer un contact ou préparer une demande.
- Les espions affectifs, ils likent pour signaler sur présence sans engager de conversations.
Le like comme béquille.
Il ne parle plus, ils publient. Ils ne vivent plus, ils s’exposent.
Chaque like est une dose, un petit shoot d’existence.
Mais derrière l’écran, il n’y a souvent rien.
Juste le vide qu’on essaie de remplir avec des cœurs.
Ils ne cherchent pas à partager mais à être validés.
Mais exister, ce n’est pas plaire.
C’est être vrai même sans public.
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